Mairie de Ligny le Châtel

Les Pontons du Bief

Bien que Ligny le Châtel dispose de plusieurs lavoirs, les nécessités du lavage des draps ont amené les habitants à installer une dizaine de pontons supplémentaires le long du prolongement du pont, augmentant la capacité de lavage du village et permettant aux lavandières d'éviter d'attendre (parfois longtemps) pour faire leur lessive.
Certes, le niveau de confort est faible (pas d'abri), mais le gain de temps est certes considérable.
Il est à noter que certaines lavandières professionnelles avaient un ponton réservé, et certaines d'entre elles l'avaient même équipé d'un toit en bois pour les protéger du vent ou de la pluie.
Comme toute matière périssable, inemployée, exposé aux aléas du temps et sans entretien, les pontons s'étaient peu à peu dégradés depuis la disparition des lavandières.
La principale faiblesse tenait au poteaux de soutènement, en bois, enfoncés dans le lit du bief, qui avaient fini par pourrir et ces pontons étaient devenus des endroits instables, dangereux et inesthétiques.
La première idée a certainement été de les supprimer purement et simplement.
Heureusement, les Amis du Patrimoine, ont considéré que leur originalité méritait d'être préservée.
A l'initiative de Thierry Pierron , ils ont entrepris en 2010 de restaurer totalement 4 pontons.
Aujourd'hui, ces pontons flambant neufs ont retrouvé leurs places le long du bief et témoignent de leur usage révolu.

Les Calvaires

Comme dans de nombreuses communes de France, des calvaires ont été érigés à Ligny le Châtel. La plupart des calvaires constitués de croix en métal datent du XIXème siècle. Les plus anciens sont en pierre. Ils sont là pour témoigner de la foi des populations (et accessoirement pour leur rappeler leur devoir de prière) mais certains, aussi, ont été érigés aux croisées de chemins de façon symbolique (choisis-tu la voie de Dieu?) ou avec une arrière-pensée quasi-superstitieuse (façon d'implorer la protection divine et de se protéger des fléaux). Le bon Dieu jaune
Les Amis du Patrimoine de Ligny le Châtel se sont intéressés à cinq sites : le calvaire Saint-Hubert, calvaire du bon dieu jaunesitué dans le hameau des Prés-du-Bois, le calvaire des Près du Bois d'En Bas, la croix du portail Renaissance de l'ancien cimetière, le calvaire situé dans le parc de l'église et la Croix de Breulet, communément désignée sous le nom de "Bon Dieu jaune" et qui se trouve sur l'actuelle route d'Auxerre (D8), peu avant le croisement avec la route de Pontigny-La Tuilerie.
L'essentiel du travail pour les ADP a consisté à démonter, à désoxyder la croix et à la repeindre.
Juste un petit entrainement en 2003 avant de se lancer dans une plus grande entreprise...
Le Calvaire Saint-Hubert et croix de Montmorency
Le calvaire Saint-Hubert est celui pour lequel la restauration a été la plus complète. Gisant depuis des années, renversé au milieu d'un champ, la croix avait à moitié disparu dans lacalvaire saint hubert terre quant au socle, il avait subi les outrages des engins agricoles et était cassé en petits morceaux.
Un bien triste spectacle offert par une pièce réellement historique puisque la croix, dite de Montmorency, date de la fin du XVIIIème siècle.
Avec l'accord de la municipalité, les ADP ont donc décidé en 2003 de restaurer ce calvaire.
Il a d'abord fallu lui trouver un nouvel emplacement plus convenable qu'un terrain labouré...
C'est l'entrée de la Ferme des Comtés, sur la D121 qui fut choisi.
S'il était relativement facile de remettre la croix en état, la réfection du socle nécessitait le savoir-faire d'un spécialiste. C'est un artisan tailleur de pierre de Champ/Yonne qui s'occupa de cette partie essentielle de la restauration.
Pendant, ce temps, avec l'aide la mairie et des moyens techniques municipaux, le ADP entreprirent de délimiter un espace autout du futur calvaire, matérialisé par quatre poteaux de section carrée en bois vernis reliés par des chaînes.
En juin 2008, les ADP ont démonté et repeint le calvaire situé dans le hameau des Prés du Bois d'En Bas.
Les Amis du Patrimoine ont également remis en état la grille de la porte baroque de l'ancien cimetière dont le système de fermeture ne fonctionnait plus.
Ils en ont profité pour restaurer la croix fleurdelisée qui surmonte l'entrée.
Le calvaire situé dans le parc jouxtant l'église était, lui aussi, très abîmé. La statue représentant le Christ était notamment cassée au niveau d'une main. A noter que le Christ, ici représenté, "penche" la tête à gauche. La très grande majorité des calvaires et crucifix montre un Christ avec la tête inclinée de l'autre côté. Simple choix artistique ou position plus symbolique?
Un autre calvaire, en état correct, se trouvait autrefois au carrefour de la route de Saint-Florentin (D124) et de l'Avenue du Mez. Il a été déplacé pour des raisons délargissement des voies et se trouve aujourd'hui Rue Reine de Sicile, face à la Maison de retraite.

Les Puits

Cinq puits publics, toujours fonctionnels, sont encore visibles à Ligny. Ils se situent tous dans le périmètre étroit du centre du village :
• Grande rue
• Rue du Carrouge (Place Mutel)
• Rue Guy Dupas (rue des écoles)
• Rue du Château
• Rue de la Vicomte ( salle des fêtes)
Ces puits datent de la même époque que les fortifications et leur caractère historique demande à ce qu'ils soient préservés. Ils ont beaucoup été utilisés pendant la dernière guerre mondiale.
En 2012, les ADP ont entrepris de mettre en valeur ces puits en restaurant les toitures qui protègent le treuil de chaque ouvrage.
Il faut savoir, en outre, que certains puits (publics et privés) sont reliés à des souterrains dont le caractère mystérieux a longtemps fait courir les légendes les plus échevelées.
En mai 2013, des travaux de finition ont été effectués. (joints de maçonnerie, mise en peinture de la plaque métallique obturant le puits) Les images ont été ajoutées au diaporama.

Les sources

Il y a trois sources connues depuis toujours autour du village de Ligny le Châtel :
• la source du Crot-Mourlon ( dite aussi Croix Mallet)
• la source de Méré sur l'Eau
• la source du Moulin des Fées.
La source du Moulin des Fées :
C'est la source la plus importante. Elle est connue et utilisée depuis fort longtemps . Il est probable qu'elle l'était même au temps préhistoriques. Des fouilles archéologiques ont démontré l'existence de sépultures mérovingiennes à ses abords et les historiens sont d'accord sur le fait que c'est autour d'elle que s'est développé Ligny la Ville (le Ligny le Châtel originel).
Aujourd'hui, la source du Moulin des Fées est le captage fournissant l'eau potable aux communes de Ligny le Châtel, Pontigny, Maligny, La Chapelle Vaupelteigne, Lignorelles, Villy et Fontenay près Chablis.
Des analyses récentes ont, hélas, montré un pourcetage de nitrates inquiétant.
Comme son nom mystérieux le laisse espérer, cette source a donné naissance à nombre de légendes colportées par la tradition orale populaire.
La source de Méré sur l'Eau
La source de Méré-sur-l'Eau coule toujours mais le coffre de pierre qui l'entourait s'était, au fil du temps, malgré une première restauration dans les années 80, peu à peu dégradé. En septembre 2010, les Amis du Patrimoine ont entrepris de récupérer les pierres écroulées de la vieille maçonnerie et de la reconstruire à l'identique.
La source du Crot-Mourlon
Recensée des 1674 par l’abbé Cornat dans son livre sur Ligny-le-Chétel, Ia fon taine du Crot Mourlon, située au lieu-dit " Les sables ", en bordure du chemin autrefois appelé de Ia Croix Mallet ou Chemin du four qui reliait Ligny et Les Prés-du-Bois, avait presque entiérement disparu.
Comme elle n’était plus utilisée pour arroser les jardins proches, personne ne se souciait d’eIle. Pourtant, à une époque pas si lointaine, elle avait rendu de grands services, comme l’explique Thierry Pierron, un Source de Crot Mourlondes adhérents de l'association des Amis du patrimoine. "Quand j’étais petit, on tirait de l’eau avec le pére, comme beaucoup d’autres propriétaires de jardins proches. Mais depuis une trentaine d’années, la fontaine n’était plus utilisée et aurait sans doute disparu du paysage et du patrimoine linéen et également des mémoires".
Tout au plus, quelques usagers du chemin prés duquel elle se trouve s'étonnaient de s’embourber à un endroit précis alors que, le chemin s’étant déplacé au fil des ans, ils passaient tout simplement sur la source ou tout au moins tout prés d'elle sans la voir.
En 2009, les ADP décidèrent donc de réhabiliter cette source en commençant par un défrichage important puis en reconstruisant, pierre à pierre, le bassin et la maçonnerie qui l'entourait. L'importance des travaux nécessita l'emploi d'engins lourds de terrassement.